Il y a quelque chose qui cloche au temple des Pâquis, sis à la rue de Berne. Depuis deux semaines, les sonneries de l'église, remises en service en mars 2012 après plus d'une décennie d'inactivité, sont déjantées. «Le week-end dernier, j'ai été réveillée au petit matin», se plaint une habitante de la rue de la Navigation. Même son de cloche chez son voisin de palier: «C'est déjà la deuxième ou troisième fois que ça arrive. Et chaque fois, ça dure une éternité.»
Problème maîtrisé
Qui est responsable de ces angelus intempestifs? Un fantôme? Des fêtards indélicats? Les versions divergent. Pour Francis Hickel, permanent de l'Association solidaire des Pâquis, qui gère les locaux, il ne s'agit que d'un simple problème technique: «Le système électronique était en panne et s'est activé de manière aléatoire, explique-t-il. Mais je vous rassure, tout est en ordre depuis le début de la semaine.»
Mystère entier
De son côté, Dominique Wiedmer Graf, porte-parole du Département des constructions et de l'aménagement, donne une autre version des faits: «Ce n'était pas un problème technique! Le déclenchement des cloches en dehors des heures de sonnerie habituelles se fait manuellement, informe-t-elle. Il y a donc forcément une personne qui a appuyé sur le bouton de mise en marche.» Et de préciser: «Nos techniciens ont désormais bloqué l'utilisation de ce bouton.»
Messe interdite
Cela étant, si les Pâquisards ont retrouvé leur sommeil, les cérémonies officielles ne feront plus retentir les cloches: «Le bouton supprimé était destiné aux divers événements religieux ponctuels, informe Dominique Wiedmer Graf. Etant donné que ce temple n'est plus utilisé comme un lieu de culte pour le moment, l'abandon de cette option ne pose pas de problème.» De quoi sonner le glas à toute nouvelle tentative de piratage...
