La Fête de la musique aura bel et bien lieu

Le Département de la culture de la Ville de Genève travaille d’arrache-pied pour organiser l’événement malgré le contexte sanitaire. Les festivités se dérouleront sur quatre jours et devraient se répartir sur six à dix lieux.

  • En médaillon, le conseiller administratif Sami Kanaan. GIONA MOTTURA

    Que Genève retrouve le goût de la fête, même si elle est plus encadrée. GIONA MOTTURA

La Fête de la musique aura bel et bien lieu. «On travaille sur une version allégée par rapport aux autres années mais notre volonté est que l’événement ait lieu sous une forme ou une autre», affirme Sami Kanaan. Le conseiller administratif chargé de la Culture nous livre en primeur les grandes lignes du raout qui marque traditionnellement le début de l’été.

Du 17 au 20 juin

Pour éviter les rassemblements trop importants, la Ville de Genève mise sur une recette qui a fait ses preuves l’an dernier: multiplier les lieux et les occasions. «La Fête se tiendra non pas sur deux mais sur quatre jours. Et, sur six à dix lieux différents.» Ainsi, les festivités débuteront le jeudi 17 juin pour se terminer le dimanche 20. Parmi les scènes d’ores et déjà identifiées, on peut citer le Jardin botanique qui offre un espace vaste avec, qui plus est, une vue imprenable sur le lac.

250 à 300 concerts

Autre adaptation nécessaire: le nombre de concerts diminue. «On ne pourra pas atteindre les 600 comme lors d’une année normale, poursuit Sami Kanaan. On sera plus vraisemblablement autour de 250 à 300.» Pour autant, la scène locale sera mise à l’honneur. «Notre objectif est double: valoriser les artistes genevois et retrouver le goût de la fête.»

Une fête beaucoup plus encadrée. «Il est possible que l’une des concessions que doive faire le public est d’assister aux concerts assis», précise le conseiller administratif. Auquel cas, la Ville devra adapter sa logistique et trouver des chaises en nombre.

Combien de spectateurs?

La question de la jauge s’avère centrale: «Aujourd’hui, c’est 100 personnes, c’est déjà une bonne nouvelle», souligne le magistrat. Reste à savoir combien de spectateurs pourront être réunis en extérieur en juin. «Cet élément nous échappe car il relève de décisions de la Confédération et du Canton.» Et d’ajouter: «On mise quand même sur une certaine détente grâce à la vaccination.»

Autre interrogation: quid du traçage? «L’an dernier, il fallait pouvoir enregistrer les coordonnées des spectateurs. Si c’est le cas, il faudra utiliser à nouveau une application pour qu’ils puissent s’inscrire à l’avance à un concert même si les spectacles demeurent gratuits.»

Quoi qu’il en soit, l’organisation de l’événement nécessite beaucoup plus de travail. «Plus de lieux, c’est plus de scènes à monter, plus de sonos, plus de monde pour l’accueil du public. Sans compter la mise en place des plans de protection.» Le tout se prépare d’ailleurs en collaboration avec le service du médecin cantonal.

Reste une question pour le moment sans réponse, celle de la présence ou non de stands de nourriture et de boissons sur sites. «Pour l’instant, cela ne semble pas être autorisé mais on espère vivement que d’ici là cela soit possible!» Côté budget enfin, le 1,3 million habituellement mobilisé devrait être atteint.

Et les animations cet été?

Le défi est semblable pour les autres animations culturelles estivales. La Ville souhaite que Musiques en été ait lieu. Mais, difficile d’imaginer 3000 à 5000 personnes devant la scène Ella Fitzgerald, au parc La Grange. Il faudra donc, là encore, adapter le concept en fonction des mesures en vigueur en juillet et en août. «On veut proposer des animations. Cela fait partie de notre rôle de service public. Et c’est d’autant plus important que nombre de Genevois ne partiront pas en voyage, insiste le magistrat chargé de la Culture, Sami Kanaan. Il s’agit donc de trouver l’équilibre entre plaisir de la fête et organisation sanitaire satisfaisante.»