La «prison-hôpital» de Curabilis inaugurée

La «prison-hôpital» Curabils a été inaugurée le 4 avril en grande pompe...

  • Curabils est attendu depuis presque un demi-siècle. DAVID ROSEMBAUM-KATZMAN

    Curabils est attendu depuis presque un demi-siècle. DAVID ROSEMBAUM-KATZMAN

PRISON• La «prison-hôpital» Curabils a été inaugurée le 4 avril en grande pompe. Le canton concrétise une promesse faite aux autres cantons latins il y a 48 ans en mettant en service un établissement destiné à accueillir 92 détenus dangereux nécessitant des soins psychiatriques.

Les premiers détenus sont attendus d’ici la fin du mois dans cette structure unique en Suisse. «Curabilis: c’est le meilleur de la privation de liberté avec le meilleur de la psychiatrie», a relevé Florian Hübner, directeur du nouvel établissement concordataire.

Il s’agit d’une approche qualitative et non pas quantitative, a souligné Pierre Maudet, chef du Département de la sécurité. «Privation de liberté ne signifie pas privation de sécurité ou de dignité», a-t-il insisté. Le suivi médical est poussé, mais Curabilis reste un hôpital dans une prison, a-t-il ajouté.

Pavillons

Situé dans l’enceinte de la prison de Champ-Dollon, Curabilis est composé de plusieurs pavillons de couleur, disposés autour d’un anneau central. Quatre d’entre eux sont destinés à des unités de mesures, c’est-à-dire à des détenus condamnés à une mesure thérapeutique pour des troubles mentaux, des addictions ou sous le coup d’une mesure d’internement.

Les pavillons comprennent chacun entre 15 et 16 cellules individuelles de 15 m2 avec douche et WC. Des puits de lumière et de grandes fenêtres aux vitres blindées amènent de la clarté. Des espaces de soins, des ateliers, des fumoirs ainsi que des parloirs ordinaires, intimes et familiaux complètent les infrastructures. Sur 92 places, cinq sont réservées à des femmes. ChZ/ats