Les marchands de Plainpalais contre-attaquent

AMÉNAGEMENT • Pour faire taire les polémiques liées à l’abattage des arbres, trois associations plébiscitent le projet de réfection en votation le 27 novembre prochain.

  • Willy Cretegny, président de l’AMG (à gauche), et François Rosset, président de l’APBG (à droite), plébiscitent le projet de réfection. DR

    Willy Cretegny, président de l’AMG (à gauche), et François Rosset, président de l’APBG (à droite), plébiscitent le projet de réfection. DR

  • Willy Cretegny, président de l’AMG (à gauche), et François Rosset, président de l’APBG (à droite), plébiscitent le projet de réfection. DR

    Willy Cretegny, président de l’AMG (à gauche), et François Rosset, président de l’APBG (à droite), plébiscitent le projet de réfection. DR

«Nous en avons marre que l’on nous parle toujours des arbres qui ont été abattus!» Willy Cretegny, président de l’Association des marchés de Genève, ne décolère pas. Lors d’une conférence de presse, organisée entre deux étals sur la plaine de Plainpalais, il a souhaité taper du poing sur la table et asséner sa vérité: «Ce projet de réfection doit être accepté car cela fait vingt ans qu’on demande des équipements électriques et d’évacuation des eaux. Cette plaine doit redevenir conviviale!» Associé à cette opération de communication, François Rosset, président de l’Association professionnelle des brocanteurs genevois, confirme: «Il y a quelques années, nous avions proposé de planter des centaines d’arbres pour que Plainpalais ressemble à Central Park, on en est loin. Il est urgent d’agir!» La troisième association ayant rejoint ce mouvement en faveur du projet de réfection est l’Association du Marché aux Puces de Genève, présidée par Rémy Champion.

Du pipeau?

Cette démarche commune a aussi pour vocation de faire taire les mauvaises langues. Accusé par Séverin Brocher, le président de l’Association de défense des arbres et des allées de Plainpalais, d’avoir largement surévalué le nombre de marchands favorables au projet de réfection, Willy Cretegny se défend: «Beaucoup de nos membres n’habitent pas en ville de Genève, nous avons donc dû élargir notre champ de recherche aux clients et à des amis pour récolter les 50 signatures nécessaires.» Une position qui irrite Séverin Brocher: «C’est du pipeau, ils n’ont que 5 signataires qui travaillent véritablement sur les marchés en ville!»