Les mauvaises odeurs persistent à Châtillon

bernex • Malgré une amélioration apportée à la halle de compostage, les nuisances olfactives sont toujours ressenties par de nombreux habitants alentours. Les Services industriels de Genève en expliquent les raisons.

  • Les effluves de Châtillon sont ressentis à Bernex, voire jusqu'à Onex. SIG

    Les effluves de Châtillon sont ressentis à Bernex, voire jusqu'à Onex. SIG

«Lorsque j’ouvre mes fenêtres le soir, j’ai l’impression d’être dans une décharge tellement l’odeur est épouvantable», se désole Cléo, qui vit à Onex. Tout comme Michèle à Confignon ou Stéphane à Bernex, ils doivent subir les mauvaises odeurs provenant du centre de valorisation des déchets verts de Châtillon, situé sur la commune de Bernex. «Vendredi 3 août encore, je n’arrivais pas à respirer, s’indigne Cléo. Avec cette canicule, j’ai désormais le choix entre crever de chaud dans mon appartement ou respirer dehors cette odeur pestilentielle qui me donne envie de vomir!»
Une poignée de riverains à proximité du site continue de sentir les odeurs désagréables de compostage de déchets verts. Et ceci malgré une amélioration apportée à la halle de compostage des déchets verts. Celle-ci est en effet dotée, depuis la fin de l’année 2017, d’un nouveau système fermé et ventilé empêchant les odeurs de sortir de la halle (GHI du 22.03.18). 
Trois sources détectées
Interrogés, les Services industriels de Genève (SIG) confirment avoir reçu 13 plaintes depuis le début de l’année. Ils précisent toutefois que ces odeurs ont fortement baissé depuis le 1er juin dernier, date à laquelle le nouveau système de lavage des odeurs de compostage fonctionne pleinement. Les SIG rappellent que les odeurs sont dues à des activités effectuées à l’air libre, donc en dehors de ladite halle.
Déchets verts, épandages… 
«Une fois produit, le compost doit être maturé à l’extérieur, le temps d’être emporté par les agriculteurs, détaille Elise Kerchenbaum, porte-parole des SIG. Il dégage une odeur d’humus [herbe], qui est toutefois moins gênante que les odeurs de décomposition des déchets organiques confinés. La seconde source de nuisance provient de la réception des gazons et des branchages. Si ces déchets issus de la tonte sont récupérés chaque jour par les SIG, ils peuvent aussi être livrés à Châtillon alors qu’ils ont déjà commencé à fermenter. Enfin, la troisième nuisance provient des activités agricoles, comme notamment l’épandage ou la récolte de colza.»
Les SIG admettent qu’avec la chaleur estivale ces odeurs sont nettement plus fortes qu’en hiver. Ce qui ne rassure pas pour autant les riverains, obligés de se pincer le nez plutôt que de mourir de chaud chez eux!