Les rixes entre jeunes ont augmenté

  • Le lieutenant-colonel François Waridel, chef des opérations (à gauche), Monica Bonfanti, commandante de la police,

    Le lieutenant-colonel François Waridel, chef des opérations (à gauche), Monica Bonfanti, commandante de la police, et le conseiller d'Etat Mauro Poggia. MP

2020 aura été, selon les mots du conseiller d’Etat chargé du Département de la sécurité, de l’emploi et de la santé (DSES), Mauro Poggia, «une année particulière qui aura vu la police endosser des rôles qui ne sont en général pas les siens». Telle que la prévention concernant le port du masque ou le respect des normes anti-covid.

Présentés lundi 22 mars, les chiffres de la statistique policière de la criminalité sont le reflet de cette année peu commune. Premier constat: la baisse de 10% de l’ensemble des infractions au Code pénal. Tout comme les vols à la tire, les cambriolages ont chuté, surtout durant les périodes de semi-confinement.

Un homicide

Autres conséquences: la baisse du nombre d’accidents de la circulation mais aussi la hausse des interventions en lien avec le bruit. Près de 10’000 en 2020 (6000 en 2019). «Au printemps, les applaudissements du personnel soignant à 21h se muaient parfois en concerts, nous obligeant à intervenir», précise le chef des opérations, le lieutenant-colonel François Waridel.

Les infractions contre la vie et l’intégrité corporelle sont, elles, demeurées stables par rapport à 2019. En 2020, il n’y a eu qu’un seul homicide. «Toutefois, indique François Waridel, on a enregistré une augmentation des bagarres, des rixes», à coups de barres de fer et de couteaux. Pas moins de 961 armes blanches ont été saisies l’an dernier (contre 912 en 2019 et 633 en 2018). «Certaines mesures de confinement ont augmenté le stress chez les jeunes», poursuit-il, soulignant l’inquiétude des forces de l’ordre face à ce phénomène. Un groupe spécialisé, le GVAR pour Groupe vols et agressions de rue, a été créé en juillet. «De quoi permettre de freiner sérieusement cette explosion de violence.»

Concernant les violences domestiques, les chiffres s’avèrent plus difficiles à interpréter. Si le nombre d’infractions dans ce domaine baisse très légèrement, les mesures d’éloignement sont en hausse (95 en 2020 contre 77 en 2019). La commandante de la police, Monica Bonfanti, affirme que le suivi de ce type d’affaires s’est amélioré, notamment grâce au partenariat mis en place avec l’association VIRES. MP