Mêlée autour de deux terrains de rugby

EVAUX • Un élu propose de créer deux terrains de rugby, dont l’un synthétique, dans le cadre verdoyant d’Onex. Vessy est saturé.

  • L’herbe en plastique poussera-t-elle aux Evaux? Pour l’instant, il ne s’agit que d’un projet au Municipal, ratifié par tous les groupes. EVAUX.CH/DR

    L’herbe en plastique poussera-t-elle aux Evaux? Pour l’instant, il ne s’agit que d’un projet au Municipal, ratifié par tous les groupes. EVAUX.CH/DR

Deux terrains de rugby, dont l’un synthétique, pourraient voir le jour aux Evaux. C’est du moins le souhait d’un élu de la Ville de Genève, qui a déposé un projet de motion en ce sens au Conseil municipal. «En Ville, nous n’avons qu’un seul terrain pour le rugby et le foot américain, que les joueurs se partagent à Vessy. C’est insuffisant», confie Christo Ivanov, conseiller municipal UDC.

Pour ce grand connaisseur du sport genevois, cette pelouse ne répond plus aux besoins actuels. «Elle est surutilisée, saturée. Le jeudi soir, il y a plus de 100 joueurs à l’entraînement. De plus, dès qu’il pleut, elle est fermée pour éviter de l’endommager. Bref, c’est injouable!» D’où la nécessité, selon lui, d’en réaliser d’autres ailleurs, et synthétiques si possible, pour répondre à la demande des clubs et permettre aux joueurs de s’y entraîner par tous les temps. En souplesse.

Douillet et économique

Depuis dix ans, ces fibres plastifiées ont déjà remplacé l’herbette sur 37 terrains de football du canton, qui en compte une centaine. Cette nouvelle génération de synthétiques, confortables et résistants, n’a plus rien à voir avec les moquettes râpeuses de jadis. Pour la plus grande joie des clubs, mais aussi des autorités, qui y trouvent matière à faire de substantielles économies, ces surfaces requérant moins d’entretien que le gazon douillet.

Alors, de l’herbe en plastique poussera-t-elle aux Evaux? Il est, bien sûr, trop tôt pour le dire. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un projet au Municipal, ratifié par tous les groupes. Mais même si cette motion devait passer la rampe, la décision finale appartiendrait à la Fondation des Evaux, dont le conseil est composé de onze sièges, répartis au prorata de la participation financière de ses membres. A savoir de Bernex, Confignon, Lancy, Onex et de la Ville de Genève, qui est majoritaire. Un dossier à suivre.