Le décès de la jeune Semhar âgée de 12 ans, violée et étranglée le 23 août à Carouge (GHI 30.8.12), a choqué de très nombreux élèves du canton. Le 27 août, jour de la rentrée scolaire, un groupe de soutien à la famille s'est formé sur facebook.
Dérapages
Dans un premier temps, les nombreux messages postés – plus de 5000 internautes – se limitaient aux condoléances. Le tout dans le respect du deuil. Certains adolescents adressaient un dernier au revoir posthume à la jeune victime. Puis, les choses ont progressivement dérapé. Sans le moindre encadrement, des jeunes ont commencé à poster dans leur langage cybernetique, des messages haineux. En voici un petit aperçu.
Langage facebook
D'manière en prison, les pointeurs on sai comen il fnisse. Il ne mérite pas de mourir ce lache c trop facile merite de soufrir juska la mort. Le pd faut lui couper les couilles et le laisser mourir dans une cage kom sa il va comprendre ce ke sais de soufrir. R.I.P Semhar j'espère que celui qui a fait ça sera puni il mérite la peine de mort. Non de dieu le viol devrai etre puni a vie merde ! Tuée et cachée sous un lit..nan mais quelle lacheter ! La prison cest trop facile, nourri loger, que veut t il de plus..?! QUE JUSTICE SOIT FAITE !!! T'inquiète pas Setti, il brûlera ;-) Il faudrait rétablir la peine de mort pour punir les assassins et criminels. Ça ferait du vide sur terre et à Chandollon.
La justice veille
Face à cette montée d'initation à la haine, une internaute a rappelé les jeunes à l'ordre: A mon avis cette page n'est pas une page de discussion. Vous ne devriez pas posez autant de question sur sa mort… laissez là reposer en paix. cette page est à mon avis une page de soutient et non une page pour critiquer et insulter l'homme qui a fait sa! Grandissez un peu et soutenez la famille de manière respectable. Merci :)
Dérives
Pour éviter les dérives, une semaine après l'ouverture de ce groupe de soutien, la page était inaccessible durant un jour. La justice est-elle intervenue? «Non, il n'y a eu aucune décision du procureur dans ce sens, relève Vincent Derouand, porte-parole du Ministère public. Nous n'étions d'ailleurs pas au courant.» Il relève toutefois, que si des menaces de mort avaient été proférées, la justice serait intervenue: «Tant que les gens qui postent des messages assassins ne se substituent pas à la justice et n'appellent pas au meurtre, nous n'intervenons pas. Il s'agit en fait d'un problème d'interprétation, poursuit-il. Il n'y a pas de législation en la matière, c'est difficilement attaquable. L'essentiel est que les internautes ne se muent pas en justiciers!»