Réflexe Médiation: "sale gamin"

  • Georges Gherardi

    Georges Gherardi

«SALE GAMIN» Meyrin, 7 heures du matin. A. K.* n’en peut plus!

C’est la quatrième fois en une semaine que «le sale gamin» du 5e étage gare son vélo avec son gros antivol devant l’entrée du local des poubelles. La dernière fois, il y a même accroché son veston. Voilà plusieurs fois qu’il intervient auprès du jeune garçon et de ses parents. En vain…

A. K. a déjà pensé à s’adresser à la régie, elle n’a fait qu’une énième circulaire que personne ne lit. Il a pensé à s’adresser à la police, qui lui a répondu qu’elle n’intervenait pas dans les parties privatives. Il a même envisagé de s’adresser à la justice, mais là… Coût de la procédure, durée, tout réexpliquer, des courriers, des déplacements et puis surtout se froisser à mort avec ses voisins, non merci.

Et puis un jour il a entendu aux infos un reportage sur les médiateurs…

En une demi-matinée, le problème a été réglé. Le jeune, en présence de ses parents et d’A. K. a été entendu et, surtout, a pu s’exprimer. Cet aspect, avec l’aide du médiateur professionnel qui a coûté dix fois moins cher qu’une procédure judiciaire dans un temps très rapide, a responsabilisé le jeune cycliste. La solution d’utiliser le local poussette, inutilisé, a été acceptée par la régie sur intervention du médiateur. Bref, un résultat gagnant-gagnant dans une simple médiation de voisinage.

* Pour des raisons de confidentialité, les cas étant réels, les noms et lieux ont été modifiés.

Rapide, économique et désormais inscrite dans la loi, la médiation mérite d’être connue de tous. A partir de cas concrets, «GHI» ouvre une rubrique estivale sur ce formidable moyen de prévenir et de régler les litiges et les conflits. Renseignements: mail@LeMediateur.info