Depuis deux ans, reCIRCLE a mis sur le marché un système simple d’emballages réutilisables pour take-aways. Un récipient en plastique dur violet que vous avez assurément déjà aperçu. Et pour cause, ce système, qui a connu un succès sans précédent, a essaimé dans toute la Suisse. A Genève, plus d’une vingtaine de restaurants ou food trucks proposent désormais cette solution. En plein été, alors que tout le monde veut manger dehors, c’est un moyen de le faire de manière responsable et avec infiniment plus de style que le fameux sac en plastique et ses multiples emballages jetables non étanches et difficiles à manipuler sans en mettre partout. A l’échelle du pays, il y aurait déjà plus de cinq millions d’emballages éphémères par an qui seraient évités grâce à cette start-up. Une carte avec tous les lieux partenaires est disponible sur le site internet.
De A à Z
Une fois sur place, vous payez 10 francs de caution pour la reBOX. Ensuite, vous pouvez déguster votre plat ou bon vous semble: à la maison, au travail, dans un parc ou même dans une piscine en plein air. Après le repas, vous rapportez la reBOX chez un take-away partenaire et vous récupérez les 10 fr. ou une reBOX propre. Ou alors vous lavez la boîte vous-même et vous pouvez la faire remplir autant de fois que vous voulez. Il s’agit non seulement d’une solution plus confortable que l’emballage mou, mais surtout beaucoup plus écologique. D’un côté, les emballages jetables consomment énormément d’énergie et de ressources par rapport à leur cycle de vie. De l’autre, leur élimination laisse souvent à désirer, ce qui engendre des rues sales, des parcs détériorés et même des dégâts dans les pâturages. Pour l’heure, il est impossible d’intégrer ces emballages dans un processus de recyclage, ce qui ne laisse donc qu’une seule option: les brûler. Le bilan écologique a révélé qu’il suffit de moins de dix cycles de lavage pour que l’impact environnemental de la reBOX soit inférieur à celui de récipients comparables à durée de vie très courte.
Le défi du plastique
Initiée il y a seulement une soixantaine d’années, la production de masse des matières plastiques s’est accélérée à une telle vitesse qu’elle a généré 8,3 milliards de tonnes, dont la plupart sont des produits jetables qui finissent par devenir des déchets. Les prévisions selon lesquelles les océans contiendront plus de déchets plastiques que de poissons d’ici à 2050 poussent chacun à agir, notamment à l’heure du repas.
Durant l’été, huit idées durables et genevoises tirées de l’émission «Aujourd’hui», diffusée sur RTS Un le samedi à 13h20, sont détaillées dans GHI par l’animateur TV Jonas Schneiter.