A Russin aussi, les véhicules font trop de bruit

De 2,5 à 3,5% des véhicules sont bruyants, selon les données récoltées. C’est plus que les mesures effectuées en juin dernier à la Servette.

  • A Russin, l’action préventive semble avoir moins bien fonctionné qu’en ville. STéPHANE CHOLLET

    A Russin, l’action préventive semble avoir moins bien fonctionné qu’en ville. STÉPHANE CHOLLET

Après la Servette, c’est à Russin que le radar antibruit a poursuivi son chemin. Le 22 octobre 2020, le GHI vous annonçait l’arrivée de ce petit boîtier gris dans le Mandement. En ville comme à la campagne, un seul objectif: lutter contre la pollution sonore. Une priorité puisque, comme le rappelle le conseiller d’Etat chargé du Territoire, Antonio Hodgers, «le bruit est un facteur important de dégradation de la qualité de vie».

Plus de véhicules bruyants qu’en ville

Après un mois à Russin, les données récoltées ont été analysées. «Il en ressort que 2,5 à 3,5% des véhicules empruntant cette route sont bruyants», précise Philippe Royer, directeur du Service air, bruits et rayonnements non ionisants (Sabra). La proportion est un peu plus élevée qu’à la Servette. A cet endroit, en juin dernier, 1,2% des véhicules dépassaient le seuil de 80 décibels.

«Il y a beaucoup moins de trafic à Russin, souligne Philippe Royer. Si plus de 7000 véhicules empruntaient chaque jour l’avenue Wendt en juin, en octobre, novembre, à Russin, ils étaient 900 par jour», dont 76% de voitures, 17% de motos et 6% de camionnettes.

Effet dissuasif moindre

«Ces deux essais se sont déroulés dans des configurations assez différentes, commente le directeur du Sabra. Contrairement à ce qui s’était produit à l’avenue Wendt, à Russin, on n’a pas constaté que le pourcentage de véhicules bruyants diminuait au fil de l’expérience.» L’action préventive du radar acoustique semble avoir moins bien fonctionné.

Pour pouvoir tirer de véritables enseignements, le Sabra entend poursuivre les essais. «Nous n’avons pas encore de lieu précis mais plusieurs candidats. Beaucoup de gens se sont en effet manifestés auprès de nos services», indique Philippe Royer.