Service des votations sous surveillance vidéo

INVESTIGATIONS • Rien. Pas un soupçon de fraude électorale n’a été retenu contre un auxiliaire du Service des votations et élections (SVE), après la perquisition menée la semaine dernière dans les locaux de la route des Acacias. La montagne a accouché d’une souris comme on dit.

Après neuf heures d’audition, le procureur général Olivier Jornot n’a pu que relaxer cet auxiliaire de l’Etat, faute de charges suffisantes. Il reste dans son dossier une consommation de stupéfiants pour un joint et la détention d’engins pyrotechniques utilisés dans les stades de foot… On ne pourra pas dire que les investigations n’ont pas été menées sérieusement. Quatre jours après que la Cour des comptes a transmis un rapport au Ministère public, suite à la dénonciation de deux collaboratrices du SVE laissant entendre que des fraudes électorales se produisaient depuis un certain temps, Olivier Jornot a ordonné des mesures d’investigation secrète, validées par le Tribunal des mesures de contrainte.

Lors de la votation du 10 février dernier, des caméras ont ainsi surveillé les allées et venues des collaborateurs, ne révélant aucune pénétration suspecte en ces lieux, de jour comme de nuit. Aucun élément n’a pu non plus relier l’auxiliaire du service à un parti politique comme d’aucuns voulaient le laisser entendre.

L’enquête se poursuit, mais on sent bien que le soufflet est retombé aussi vite qu’il était monté.