«La nouvelle loi sur le tourisme, acceptée à l’unanimité par le Grand Conseil vendredi 22 novembre, simplifie considérablement le processus de perception de la taxe de séjour pour les usagers, les hôteliers et l’administration», se réjouit d’emblée Pierre Maudet, conseiller d’Etat à l’origine de la modification législative.
«Elle introduit aussi une nécessaire égalité de traitement entre les principaux acteurs de l’hébergement à Genève, appuie le patron du Département du développement économique (DDE). L’ancien texte, qui datait de 1994, ne prenait pas en compte l’arrivée sur le marché d’acteurs comme Airbnb. Ces plateformes d’hébergement seront désormais soumises au même régime que celui des hôteliers.»
Promouvoir la destination Genève
Pour mémoire, la taxe de séjour, prélevée sur les nuitées, varie actuellement entre 1,65 franc et 4,75 francs selon la catégorie d’hébergement. «Hormis les campings qui bénéficient d’une exception à 2,50 francs, elle devrait passer, en accord avec la branche, à 3,75 francs pour tous les établissements, quel que soit leur nombre d’étoiles, explique Pierre Maudet. Cela représente une rentrée supplémentaire de 500’000 francs par an pour l’Etat. Autrement dit, le canton aura plus de moyens pour promouvoir et vendre la destination Genève en tant que lieu de tourisme de loisirs et d’affaires. Ce qui aura un impact favorable sur la création d’emplois.»
Contrôle renforcé
Autre modification importante, la nouvelle loi sur le tourisme rééquilibre la manière dont est administrée la Fondation Genève Tourisme & Congrès (FGT&C), dont la tutelle incombe au département de Pierre Maudet. «Il était important d’intégrer davantage d’experts dans les domaines culturel et numérique notamment au sein du conseil de fondation. Mais aussi de renforcer le contrôle de l’Etat après les importantes pertes liées à l’organisation des Fêtes de Genève en 2016 et 2017, un mandat qui ne fait plus partie des missions de la fondation», explique le magistrat. Avant de conclure: «Le dispositif prévoit aussi une amélioration de la collaboration régionale et transfrontalière jusqu’ici peu développée.»
Notons encore que la nouvelle loi déploiera ses effets dès le début de l’année prochaine.