Vingt ans pétaradants pour les Hells Angels genevois

Le célèbre club de motards originaire de Californie fête, le samedi 14 septembre, le 20e anniversaire de sa section genevoise.

  • Etre Hells Angels, c’est vivre en groupe et accepter les différences. CHRISTIAN BONZON

    Etre Hells Angels, c’est vivre en groupe et accepter les différences. CHRISTIAN BONZON

Mais qui sont ces bikers qui roulent en Harley Davidson, à la réputation parfois sulfureuse, mais adulés presque partout? «Nous sommes avant tout, des motards. C’est cela qui nous unit partout dans le monde. Et à Genève, nous sommes Genevois dans nos cœurs», explique le président du chapitre (chapter en anglais) genevois, qui fête son 20e anniversaire le samedi 14 septembre. Patron d’une société, il assume visiblement cette réputation de mauvais garçon qui colle à la peau du club: «Cela ne nous dérange pas. Parce qu’en réalité, ce genre de remarques provient souvent de gens qui ne nous connaissent pas. Une fois le cap passé, ils se rendent compte que, chez nous, une parole est une parole. Et ce qui a pu être perçu comme un handicap se transforme alors en qualité.»

«On ne devient pas Hells Angels, on naît Hells Angels!»

Des notions comme l’amitié, le respect, la franchise et l’honneur qui se perdent dans notre société. Les Hells Angels n’acceptent pas qu’elles s’estompent chez eux. «Devenir Hells Angels ne s’apprend pas. Soit tu l’as en toi, soit tu ne seras jamais Hells Angels», confirme un membre genevois.

Une chose est sûre: il faut pouvoir vivre en groupe et accepter les différences quand on est Hells Angels. Chez eux, les décisions sont prises à la majorité ou à l’unanimité pour l’acceptation de nouveaux membres par exemple. Et on vote évidemment à main levée et non à bulletin secret. «Ici, on a la chance de pouvoir choisir sa famille!», ajoute un jeune membre.

Notion d’entraide

La notion de vivre ensemble comprend les sorties en bécanes, les concentrations (rassemblements) à l’étranger, parfois les vacances. A Vernier, où les Hells possèdent leur club privé depuis vingt ans, ces «frères» se retrouvent au moins une fois par semaine dans un décor très made in USA. Des motards portant les couleurs d’autres clubs sont régulièrement invités. Les Hells Angels connaissent la notion d’entraide et aussi les bonnes choses de la vie: à Genève, il y a toujours de quoi boire et manger, dormir et laver son linge pour ceux qui ont de la route à faire. Respect!

Neuf clubs en Suisse

Le premier chapitre (chapter en anglais) des Hells Angels a été créé en Californie en 1948. Le choix du nom et de l’emblème du club a été dicté par une admiration vouée aux aviateurs de l’escadrille éponyme de la Première Guerre mondiale, à la réputation de têtes brûlées. Le premier chapitre en Europe a été créé à Londres en 1969, un an avant celui de Zurich. Aujourd’hui, les Hells Angels possèdent neuf chapitres en Suisse.