Le mémorial de la Shoah bientôt voisin de l’Ariana

  • Le mémorial devrait être érigé sur une parcelle jouxtant le musée  de l’Ariana et appartenant à l’Etat.  GOOGLE STREET VIEW

    Le mémorial devrait être érigé sur une parcelle jouxtant le musée de l’Ariana et appartenant à l’Etat. GOOGLE STREET VIEW

MONUMENT • Le projet de mémorial de la Shoah vient de franchir une étape clé. Un emplacement a été trouvé. La parcelle, qui appartient à l’Etat, jouxte le musée de l’Ariana, dans le quartier de la Genève internationale, non loin du siège des Nations Unies. Une bonne nouvelle pour le Congrès juif mondial (CJM) et la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (Cicad) qui portent ce projet.

«On attendait que le Canton se positionne pour connaître le lieu et la superficie, explique Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Cicad. Maintenant que le principe est acquis, on va pouvoir définir les exigences techniques et lancer l’appel à projet.»

Du côté de la Ville, qui soutient évidemment le principe, on apprend avec une certaine surprise le lieu choisi. «Nous n’avons pas été consultés, précise Sami Kanaan, conseiller administratif chargé de la Culture. A l’origine il était prévu vers la place des Nations. Il n’est pas certain que ce nouvel emplacement vers le musée de l’Ariana se prête à ce monument essentiel!»

Pour rappel, l’idée d’un édifice en mémoire des victimes de la Shoah a germé en janvier 2021.«La Shoah est l’un des plus tragiques génocides de notre histoire, devenant un emblème de l’atrocité humaine. Pourtant à Genève, ville au centre de l’Europe, il n’existe aucun monument public en sa mémoire», expliquait alors le CJM.

«Genève rend hommage aux victimes des génocides rwandais, arménien et de Srebrenica. Il ne restait qu’à marquer les six millions de morts de la Shoah», renchérit Johanne Gurfinkiel, qui se réjouit de voir le projet avancer.

Une satisfaction que partage le président du Conseil d’Etat, Serge Dal Busco. «J’espère que ce mémorial incitera les générations futures à une réflexion critique sur les préjugés et les discriminations», conclut le magistrat.