Le miracle d'un sommet

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On pouvait s’attendre au pire, ce fut le meilleur. On craignait le chaos, il n’advint pas. On pestait déjà sur la congestion, la fluidité l’emporta. Je n’ai pas toujours été tendre, ici même, sur la politique de mobilité à Genève. Mais je dois le reconnaître: pour le sommet Biden-Poutine, du 16 juin 2021, ce fut impeccable.

Partout où j’étais, soit de mon promontoire privé, d’où je pus capter les limousines, soit perdu dans la circulation, j’ai été infiniment surpris en bien par la gestion des flux, en ce moment qui s’annonçait pourtant infiniment critique. Ce fut prévu, anticipé, incroyablement coordonné, circulation bloquée quelques minutes avant l’arrivée des cortèges présidentiels, débloquée quelques minutes plus tard. Ce fut souple, rapide, adapté, ajusté. Franchement, bravo!

J’ignore qui je dois féliciter exactement. Mais je le fais. La population fut informée bien en amont sur les zones à éviter. Des avis de fermeture furent publiés juste avant les passages critiques, aussitôt révoqués après: on ne peut pas dire que le quidam fut laissé à croupir sans information dans le cockpit brûlant de son véhicule.

Alors, rêvons. Si un tel miracle fut possible pour Vladimir Poutine et Joe Biden, c’est que nous avons, quelque part à Genève, un savoir-faire. Pourrait-on imaginer de le mettre en branle tout au long de l’année? Au service, cette fois, non des seuls puissants de ce monde, mais du brave citoyen contribuable. Qui paye ses taxes. Et aime, lui aussi, se mouvoir dans Genève.