Le refuge Darwyn dénonce 
une fausse collecte en son nom

ARNAQUE • Un ou deux individus demanderaient de l’argent au nom de la structure qui accueille les chevaux et les ânes. La police met en garde. 

  • Anouk Thibaud, ici en compagnie de Sophie et Gitane, devant le refuge de Darwyn, 
à Sézenove. Photo CHOLLET

«Alerte sur Bernex! Faux colportage sous le nom du Refuge de Darwyn.» Posté sur la page Facebook de l’association la semaine dernière, le message est clair. D’après plusieurs témoignages, deux personnes arpentaient la commune pour réclamer 
des dons aux habitants en se faisant passer pour des représentants du refuge et en prétextant devoir construire une ferme pédagogique. «L’individu est grand, svelte, a 
des cheveux châtain clair en brosse, porte des lunettes et un sac à dos noir. Il serait accompagné d’une femme typée indienne, avec un voile brun et une robe verte», complète la publication.
De quoi faire sortir de ses gonds 
la patronne du lieu, Anouk Thibaud, qui a fondé le refuge en 2000.  «C’est vraiment moche. Ces deux personnes volent sans scrupule des gens qui donnent de bon cœur. Ce sont souvent des personnes âgées.»

Déposer plainte

D’autant que le refuge de Darwyn ne démarche jamais directement 
la population pour demander des dons. «C’est une pratique à laquelle nous n’adhérons pas. Ce n’est pas l’esprit de ce lieu. En procédant ainsi, les escrocs portent atteinte à notre image», explique la responsable.
Lorsqu’une première personne lui signale par téléphone cette usurpation dont elle est victime, Anouk Thibaud appelle immédiatement 
la police municipale de Bernex. 
Au téléphone, on lui assure aussi qu’une patrouille sera dépêchée dans le village pour tenter de retrouver le duo. Contactée par 
nos soins, la police municipale se refuse à tout commentaire, peut-être pour ne pas compromettre une potentielle enquête en cours. D’après un habitant, le suspect ressemblerait en effet beaucoup à 
un jeune du village.
De son côté, la police cantonale invite le refuge à déposer plainte. Elle rappelle également les bons gestes pour éviter de se faire avoir. «Généralement, il faut se poser 
la question: ''est-ce que j’ai commandé ou demandé quelque chose?''. Dans ce cas précis, il est préférable de contacter le refuge directement pour vérifier l’information», rappelle Alexandre Brahier, porte-parole de la police genevoise.

Ne pas intervenir soi-même

Enfin, les autorités recommandent également de ne pas intervenir 
soi-même. «On ne sait jamais à qui l’on a affaire ou si la personne est armée par exemple. Le mieux est 
de nous appeler afin que nos agents puissent procéder aux vérifications d’usage», précise Alexandre Brahier.
Après le Covid et la récente hausse des coûts liés à la guerre en Ukraine, le refuge de Darwyn se serait bien passé de cette mauvaise aventure. Heureusement, le centre peut compter sur la solidarité sans faille des Bernésiens, qui sont nombreux à avoir contacté le refuge pour fournir des informations ou témoigner leur soutien. «Ça fait chaud au cœur. Désormais, on espère que ce problème cesse!», conclut Anouk Thibaud.