DÉPRÉDATIONS • «Mais quels cons! Regardez-moi ce massacre, c’est pitoyable… Les jeunes de l’Usine qui ont fait des dégâts, dimanche à 1 heure du matin en ville, ont visé tout faux! C’est nous, petits commerçants qui allons devoir payer pour nettoyer toutes cette peinture, tous ces tags sur nos vitrines, les parois des murs! Et ça coûte bonbon! Ils ont même peinturluré l’église de Plainpalais, une honte!» Les commerçants de Plainpalais, de la Vieille-Ville, de la gare, de la Servette se sentent les dindons de la farce. «Ces jeunes contestent des décisions de Pierre Maudet qui souhaitent mieux harmoniser les patentes des lieux alternatifs, et ils se vengent sur nous!» En début de semaine, les habitants et commerçants s’organisaient pour poutzer et trouver des solutions pour éviter d’avoir des factures trop salées: «Mon assurance ne voudra plus me rembourser, ça fait quatre fois depuis cet été que je fais nettoyer le mur devant l’entrée de mon restaurant à cause de tags… J’en ai marre!» La manifestation de soutien à l’Usine laisse ainsi des stigmates. Le service de la voirie a découvert une bonne centaine de tags sur beaucoup de bâtiments des quartiers de la gare et des Banques: «Cela concerne essentiellement des bâtiments privés, banques, commerces, restaurants, déplore Cédric Waelti, chargé de communication au Département de l’environnement. Les déprédations représentent plusieurs milliers de francs de dégâts.» Depuis lundi dernier, une douzaine d’employés de la brigade anti-tag de la voirie est mobilisée. La Ville de Genève rappelle que chaque propriétaire est responsable du nettoiement et que ce sont à eux de déposer plainte. Le Ministère public est pour l’heure en train de les répertorier. De son côté, Securitas nous annonce un dépôt de plainte pour vandalisme. ChZ
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