Les matériaux «propres» ont la cote

éCOLOGIE • Les métiers de la construction intègrent depuis plus de trente ans les technologies innovantes comme l’usage de matériaux recyclables.

  • Dans le domaine de la menuiserie-vitrerie, des progrès importants ont été réalisés  pour limiter les déperditions de chaleur. 123RF

    Dans le domaine de la menuiserie-vitrerie, des progrès importants ont été réalisés pour limiter les déperditions de chaleur. 123RF

Depuis plusieurs dizaines d’années, on bâtit avec des matériaux respectueux de l’environnement. Nicolas Rufener, secrétaire général de la Fédération des métiers du bâtiment, fait le point sur cette transition écologique.

GHI: Peut-on parler de virage concernant l’utilisation de matériaux «plus propres» dans la construction?
Nicolas Rufener:
Les métiers du bâtiment sont en constante évolution. Ainsi, tout ce qui concourt à une construction plus respectueuse de l’environnement est aussitôt adopté. A titre d’exemple, depuis plus de trente ans, les entreprises sont capables de proposer et de travailler avec du béton recyclé, un matériau que l’on va déconstruire, débarrasser de la ferraille qui entre dans sa composition et réutiliser pour de nouvelles constructions.

– Quels sont les grands changement opérés ces dernières années?
De nouvelles technologies ont permis l’émergence de bâtiments intelligents. Autrement dit, de constructions qui, grâce à leurs stores et ouvertures automatiques, permettent une meilleure gestion des flux de chaleur et de refroidissement. De quoi limiter la consommation d’énergie. Dans le domaine de la menuiserie-vitrerie, d’importants progrès ont également été réalisés. Les bois utilisés pour les encadrements de fenêtres sont moins poreux. Ce qui restreint la déperdition de chaleur. Du côté des peintures, là encore, des produits novateurs sont sur le marché. Il s’agit de peintures dépourvues de solvants. Seul petit bémol, si elles ne sont pas plus onéreuses que les peintures «traditionnelles», elles ont en revanche une durée de vie plus courte que certaines peintures avec solvants.

– Les entreprises sont-elles enclines à user de ces matériaux nouvelle génération?
Certes, car un certain nombre de nouveaux règlements sur la construction ont un effet contraignant. Ensuite, le maître d’ouvrage fait son propre choix qui tient bien évidemment compte du coût.

– Qui dit nouvelles techniques et nouveaux matériaux dit nouvelles formations?
Sans aucun doute. C’est au niveau de la formation continue que ces enseignements sont dispensés. Car l’apprentissage des métiers du bâtiment nécessitent l’acquisition des techniques de base. Dès lors, cette formation continue est généralement proposée par les associations professionnelles de la branche qui recouvrent tous les stades de la construction, du gros œuvre à l’aménagement intérieur.