«Sous les pavés, la plage», dit le slogan. La statue «Clémentine» le (re)découvre en ce lundi 31 octobre. Les pavés qui l'entourent, elle et le feuillu voisin, sont en train d'être retirés. De quoi susciter la surprise de Michel, habitant de la Vieille-Ville: «Sachant qu'ils ont été posés il y a peu de temps, on n'est pas à une incohérence près!» La pose des joints remonte en effet à début août. Le conseiller municipal indépendant Yves Herren s'était alors ému sur les réseaux sociaux du sertissage des pavés autour de la sculpture de l'adolescente filiforme.
Selon La Tribune de Genève du 9 août, les autorités municipales, elles-mêmes, avaient été surprises par cet aménagement. «La pose de pavés sur cette zone végétalisée avait été décidée sous la précédente législature, certainement par souci d’en simplifier l’entretien», nous explique aujourd'hui le conseiller administratif chargé du Département des finances, de l'environnement et du logement, Alfonso Gomez. «On ne peut plus raisonner ainsi. Les étés caniculaires, comme celui que nous avons connu cette année, vont se multiplier: il est plus que jamais urgent de retirer du bitume pour rendre les espaces libérés à la nature, partout où c’est possible. Nous devons accélérer la manœuvre et ne plus nous accommoder des mauvais choix faits dans le passé, ce qui implique parfois de défaire ce qui a été fait. Ce n’est qu’à ce prix que nous tiendrons nos objectifs.» D'où les travaux débutés ce matin.
«Il s'agit de retirer les pavés, confirme Anna Vaucher, collaboratrice personnelle d'Alfonso Gomez. Puis, de réhabiliter le massif en plantant des pervenches. Cette végétation basse sert de couvre-sol.» Une barrière entourera cet espace vert. «En bois dans un premier temps, elle sera remplacée par une barrière en métal conformément aux exigences de la commission des monuments, de la nature et des sites (CMNS)», précise-t-elle.
L'aménagement de cet espace devrait prendre une à deux semaines. Côté coût: «Les plantes viennent de la pépinière de la Ville et les deux jardiniers sont des employés du Service des espaces verts», indique Anna Vaucher.