Les taxis en service pourront utiliser à nouveau les voies de bus à vide

CIRCULATION • Grand ouf de soulagement chez les chauffeurs de taxi officiels, le Grand Conseil a mis fin à une interdiction jugée trop sévère et financièrement pénalisante. Explications.

  • Les chauffeurs de taxi avaient régulièrement exprimé leur colère depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les taxis (LTVTC) en juillet 2017.

    Les chauffeurs de taxi avaient régulièrement exprimé leur colère depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les taxis (LTVTC) en juillet 2017.

«La fin de l’interdiction d’utiliser les voies de bus à vide est le fruit d’un travail collectif avec les représentants des taxis pour qu’ils puissent travailler de manière plus efficiente et répondre au mieux à leur clientèle», se réjouit le député socialiste Thomas Wenger. C’est lui la cheville ouvrière du projet de loi approuvé à une large majorité de députés, le vendredi 23 mars. But de la manœuvre parlementaire? Annuler l’interdiction faite aux taxis en service d’utiliser les voies de bus à vide appliquée depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les taxis genevois (LTVTC), le 1er juillet 2017 (lire GHI du 13.09.2017). «C’était une question de bon sens», résume l’élu.

Injustice corrigée

«Les chauffeurs de taxi officiels sont très satisfaits. Sous la pression de députés finalement lucides et réalistes, l’Etat sera contraint de corriger une injustice et une aberration», appuie de son côté Cédric Bouchard, directeur et président de Taxiphone, la plus importante centrale du canton. «Ce revirement est surtout une bonne nouvelle pour la clientèle qui pourra à nouveau être servie très rapidement. Je rappelle au passage que l’interdiction était aussi une véritable catastrophe économique pour les chauffeurs qui perdaient un temps fou dans les bouchons», conclut-t-il.

Retour à la situation de départ

Même sentiment de satisfaction du côté du Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA). «J’ai toujours préconisé l’utilisation des voies de bus par les chauffeurs de taxi, rappelle le conseiller d’Etat Luc Barthassat. Qui poursuit: «Je suis content que l’on revienne à la situation qui prévalait avant le changement de loi de 2017.»

Il ne reste plus aux chauffeurs qu’à patienter quelques semaines en attendant que le délai référendaire soit échu et que le projet de loi entre en vigueur.