L’inflation est de retour: double peine pour les locataires

Depuis quelques années, les bailleurs imposent fréquemment des baux avec un loyer indexé au coût de la vie: le loyer peut exclusivement être adapté en fonction de l’inflation, pendant cinq ans au moins. Le but est d’empêcher les locataires de demander les baisses de loyers liées à la diminution des taux hypothécaires. Ces bailleurs envoient aujourd’hui des hausses de loyer à la pelle. L’inflation n’est pas un fléau pour tout le monde. Elle est une aubaine pour eux.

Rappelons qu’en ne répercutant presque jamais les baisses des taux d’intérêt sur les loyers, ils ont empoché, depuis 2006, 78 milliards de francs sur le dos des locataires. Il est impensable qu’ils puissent ajouter de l’abus à l’abus, majorer massivement encore les loyers avec l’inflation et en plus faire payer aux locataires l’intégralité des augmentations des frais de chauffage et d’eau chaude. Cerise sur le gâteau: les bailleurs tirent un profit supplémentaire avec les frais de gestion des décomptes de chauffage, vu qu’ils appliquent un honoraire à forfait!

Il faut donc mettre à contribution les bailleurs en plafonnant les charges et en imputant les frais supplémentaires liés aux prix des énergies sur la partie abusive du loyer. Ainsi, les bailleurs qui respectent la loi ne seront pas lésés, contrairement à ceux qui abusent des locataires. Ils ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du beurre. J’ai déposé cette proposition qui est en cours de discussion au Parlement fédéral.