MAGIE NOIRE

Jeter l’argent du contribuable par les fenêtres. C’est, à ce jour, en termes de vision d’avenir, le seul programme identifiable de l’actuelle majorité de gauche au Conseil d’Etat. Jamais vu un gouvernement aussi dépensier. Aussi insensible à la réalité des chiffres. Aussi arrogant, dans l’art d’endormir le peuple avec des promesses mirifiques à l’horizon 2030, 2040, plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes fondamentaux d’aujourd’hui: pouvoir d’achat, fiscalité écrasante sur le fruit du travail, pénurie énergétique et en produits industriels, misère des retraites.

Que fait le Conseil d’Etat? il jongle avec le feu. Après l’absolue folie des six milliards pour la «transition climatique», dont nous avons souligné ici le vide sidéral, voici un demi-milliard, annoncé mercredi 13 janvier à la populace, pour la «mobilité douce», autre mantra surgi tout droit du catéchisme des Verts.

Que fait le Conseil d’Etat? Il fait valser les mots! Il se saisit des termes à la mode, leur colle des milliards fictifs en promesses de dépenses, balance le communiqué, et passe à la promesse suivante. A ce niveau de démagogie, ça n’est plus de l’illusionnisme, ça frise la magie noire. Dans l’usage des mots, la répétition liturgique des incantations, le martèlement des cerveaux par la novlangue écologiste, on n’est plus très loin du spiritisme. Celui des tables rondes. A Genève, les caisses sont vides, la dette pulvérise le record national, les dépenses publiques étouffent les classes moyennes. Mais on nous brandit encore les mots. Comme d’ultimes prières.