En ce mois de novembre, j’entends beaucoup cette phrase, dite sur un ton enjoué et engagé: «La mort fait partie de la vie.» Une autre aussi, dans la même veine: «Je n’ai pas peur!» Banalité que ces mots, car il peut être aisé de le dire, de l’affirmer, haut et fort, mais le vivre est une autre affaire. Comment serons-nous au moment fatidique où il faut partir, prendre congé, dire «au revoir» à ceux que l’on aime, les laisser au moment où le souffle de vie s’en va peu à peu? Je me demande si la peur ne s’invite pas… Si, à un quelconque moment, elle ne tient pas toute la place. Moi, je reste humble face à ce dernier moment. Lorsqu’on me pose la question de savoir si la mort me fait peur, je réponds: «Aujourd’hui, non! Mais demain, peut-être!» Cela me semble plus juste pour respecter qui je suis et chaque étape à vivre. Jusqu’à la dernière…