«Ne m’appelez plus jamais Servette!»

FOOTBALL • Le déménagement du Servette FC se précise. Le club grenat va perdre ses dernières infrastructures historiques de Balexert, direction le Grand-Saconnex et son futur centre d’entraînement.

  • Dans deux ans, les Grenat quitteront leurs terrains d’entraînement de Balexert. STéPHANE CHOLLET

    Dans deux ans, les Grenat quitteront leurs terrains d’entraînement de Balexert. STéPHANE CHOLLET

Faudra-t-il rebaptiser le Servette FC? Drôle de question, certes, mais qui mérite d’être posée. Après la perte de son mythique stade des Charmilles, le club grenat va en effet devoir faire son deuil de ses terrains d’entraînement de Balexert à l’horizon 2020. Adieu l’ancrage historique...

Projet d’envergure

Le Conseil d’Etat a ainsi adopté, le 21 mars, un projet de loi pour déclasser la zone qui abritera le futur centre d’entraînement et l’académie du Servette au Grand-Saconnex. Ces infrastructures, situées près de l’aéroport, seront constituées de cinq pelouses, de vestiaires, d’un fitness et d’un restaurant, le tout érigé sur des terres agricoles, une denrée rare à Genève.

Ce projet d’envergure sera, par ailleurs, couplé avec la construction de locaux administratifs, commerciaux et d’équipements publics, financés en partie par un investisseur privé. Quant aux terrains de Balexert, ils abriteront d’ici à 2024 des logements et un nouveau cycle d’orientation, qui remplacera celui du Renard, aujourd’hui trop vétuste.

Ce déménagement programmé du Servette FC réjouira sans doute les espoirs du club, tout à la joie de pouvoir fouler des pelouses s’apparentant à des tapis de billards. Mais moins les écologistes et les paysans. Sans parler des vieux supporters grenat qui ne se sont jamais remis de la disparition de leur chère enceinte de la rue de Lyon. Au point, les soirs de défaites de leurs favoris au Stade de Genève, de parler d’une déconvenue du... FC La Praille!