Trente ans. Cela fait trente ans que le Père Glôzu est devenu une figure emblématique de la Vieille-Ville. Pas seulement pour ses pitreries, mais pour avoir accueilli dans son Café de l’Hôtel de Ville des personnalités locales et internationales sans oublier des célèbres people (lire encadré ci-dessous).
Fin de bail
Son contrat de bail arrivant à échéance en décembre prochain, un comité de soutien symbolique s’est constitué pour que le Père Glôzu puisse continuer à gérer cette mythique brasserie. Son fils Sébastien Glauser a ouvert une page Facebook et parallèlement, une pétition circulera dès vendredi 28 mars en Vieille-Ville. Elle sera disponible au Café de l’Hôtel de Ville ainsi qu’au Navy Bar, son second restaurant. En deux mots, la pétition demande de Sauver le Père Glôzu. «Si on me trouve trop vieux pour continuer à gérer la brasserie, mon fils Vincent peut très bien prendre la relève!» s’exclame-t-il.
Fidèle au poste
Jean-Yves Glauser est patron de 24 employés. Il avait obtenu en 1984 un contrat sous forme de fermage de la Ville de Genève. Puis, de fil en aiguille, sur les conseils du conseiller administratif Pierre Muller, alors responsable des Finances en Ville, le fermage s’est transformé en bail à loyer renouvelable tacitement tous les 5 ans: «J’ai entretenu la brasserie durant 30 ans et j’ai triplé le chiffre d’affaires, rappelle l’ambassadeur du terroir genevois. Le contrat d’entretien est à ma charge et je paye 240’000 francs de loyer annuel.»
En Commission des travaux
Pour rappel, la Ville de Genève prévoit des travaux de rénovation du restaurant situé dans cette bâtisse du XVIe siècle de la Grand-Rue, pile en face de la salle du Grand Conseil de la Tour Baudet. La Municipalité, souhaitant remettre les installations vétustes dans les normes, a demandé en mars dernier, deux crédits de 2,5 millions de francs au Conseil municipal. Le premier montant de 2 millions prévoit la rénovation complète du restaurant et le second de 700’ooo francs serait dévolu à l’équipement de cuisine et l’acquisition de mobilier. L’affaire doit être avalisée par la Commision des travaux d’ici le mois de mai.