Le scandale de l’affaire Simon Brandt

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Il aura donc fallu le déploiement d’une dizaine de policiers, sans doute lourdement équipés, pour arrêter et menotter Simon Brandt. La justice accusait le candidat à la Mairie de la Ville de Genève d’avoir guigné dans les dossiers de la police. Les flics n’auraient pas fait plus pour arrêter une bande de terroristes ou de gangsters bien décidés à résister.

Après enquête, Simon Brandt vient d’être partiellement blanchi par le Ministère public. Il reste toutefois accusé d’avoir laissé filtrer dans la presse les excès commis par des conseillers administratifs sur leurs notes de frais.

Mais le mal est fait. On saura au soir du 5 avril si le but de lui barrer l’accès à la Mairie aura été atteint! Car le public, Madame et Monsieur Tout-le-monde, retiendra seulement et comme toujours la terrible accusation relatée alors par tous les médias et les réseaux sociaux. Il n’y a pas de fumée sans feu pensera-t-on...

Pourtant, dénoncer des fautes graves commises par les élus comme l’a fait Simon Brandt est le rôle que doit jouer un conseiller municipal. Il n’aura fait que son devoir. Peut-être pourrait-on lui reprocher d’avoir parlé à la presse, mais c’est souvent le seul moyen de faire bouger les choses, c’est bien connu.

Tardivement innocenté, Simon Brandt est à nouveau fréquentable. Après avoir été cloué au pilori, traité comme un paria par les politiciens de tous bords et la grande majorité des médias, il revient sur le devant de la scène politique. Le bal des faux-culs et autres lèche-bottes peut commencer. Personne n’aura bien sûr critiqué et malmené le candidat à l’exécutif. «Je vous l’avais bien dit qu’il était innocent», affirmera-t-on sans rougir.

Reste que, montée de toutes pièces, cette cabale contre Simon Brandt est tout simplement scandaleuse. Il est absolument nécessaire et vital pour notre démocratie de trouver les coupables. Le Ministère public serait bien inspiré d’y veiller avec le plus grand soin.