Mobilité

  • ©OLIVIER JAQUET

Cher(e)s ami(e)s à volant,

Notre relation est partie sur un mauvais pied, vous sur l’accélérateur, nous sur la pédale. On ne s’est pas toujours très bien entendu, vous dans les bouchons, nous à la Critical Mass. Et c’est dommage. Aujourd’hui, nous devrions repenser la nature de notre relation.

Il y a quelque temps, plusieurs pistes cyclables vous ont volé un peu d’espace sur les routes. Cela vous a fâchés et on peut le comprendre, vous passez déjà tellement de temps dans votre habitacle. Mais cher(e)s ami(e)s à volant, il faut comprendre une chose importante: ce qui vous vole l’espace sur les routes, ce ne sont pas les vélos, ce sont les voitures!

Les vélos ne prennent pas de place, n’occasionnent aucun bouchon (sauf le premier vendredi du mois, j’avoue). Chaque fois qu’une personne fait le choix de la mobilité douce, vous y gagnez. A chaque amélioration des conditions cyclables, vous êtes les premiers bénéficiaires. Encourager la voiture en ville, c’est ça qui vous nuit.

Amis à volant, soyons bons copains. Au final, nous avons les mêmes intérêts, car une diminution du nombre de voitures, cela libère de l’espace sur les routes, pour vous.

Cher(e)s ami(e)s à volant, nous sommes ensemble devant le même paradoxe: ce qui forme les bouchons ce sont les bagnoles. S’il y a moins de bagnoles, il y a moins de bouchons. Ensemble, défendons nos intérêts à tous, et développons les alternatives (car sharing, transports publics, mobilité douce), parce que c’est comme ça que vous pourrez enfin rouler tranquille. Et que nous pourrons partager le calumet de la paix entre cyclistes et motorisés.