NOIRES COLÈRES

Soyons clairs: si le gouvernement genevois est, depuis ce printemps, à majorité de gauche, ça n’est pas l’effet d’un souffle puissant venu du peuple, mais d’un enchaînement de circonstances, de jeux de personnes, survenus en cours de législature, et qu’on appellera, pour faire court, l’Affaire Maudet.

Ne refaisons pas cette Affaire, surtout pas, pitié! Mme Fischer est assurément légitime, puisqu’elle a été élue par le peuple, aucun problème avec cela. C’est elle que le corps électoral a voulue. Mais pas nécessairement, sur le fond, une majorité gouvernementale de gauche. Cette dernière est là, jusqu’au printemps 2023, dont acte. Mais elle serait fort avisée de ne pas s’imaginer portée par une quelconque lame de fond. Le parlement est très nettement à droite, dans sa majorité. Et le peuple du Canton, aussi.

Jusqu’aux prochaines élections générales, d’où sortiront, espérons-le, des majorités claires, le Conseil d’Etat ferait bien de montrer un minimum de sens de la composition. Avec ses 364 nouveaux postes dans le budget 2022, il ne l’a pas fait! Avec ses 6 milliards, délirants, au titre de la «transition écologique» (mantra Vert qui cache un vide sidéral), il ne l’a pas fait. Avec l’entêtement du DIP sur le catéchisme de «l’école inclusive» et la démesure des états-majors, il ne l’a pas fait. Le gouvernement doit maintenant respecter les contribuables, les classes moyennes, et cesser de les pomper toujours plus. Sinon, de noires colères sont à craindre.