La pandémie a été un révélateur de nos vulnérabilités et des failles de notre société mais elle a aussi permis de voir émerger de la solidarité et confirmer notre résilience. Même si nous n’en avons hélas pas fini avec ce virus et ses variants et que la priorité est de soutenir notre population, il faut également se tourner vers les grands enjeux qui nous attendent. A défaut d’être exhaustive, j’en citerai trois.
Tout d’abord, le «mariage pour tous» qui représente l’une des réformes sociétales majeures de ces trente dernières années et qui sera, je l’espère, confirmée par le peuple puisqu’un référendum a été annoncé. La transition écologique ensuite, qui doit passer par l’adoption de loi sur le CO2, elle aussi combattue par référendum. On doit certes préparer le terrain pour des modifications plus profondes de notre façon de produire et de consommer mais sans creuser les inégalités sociales. Néanmoins, si cette loi est refusée, nous serons condamnés à l’immobilisme pour longtemps. Enfin, nos relations avec l’Union européenne doivent progresser: dans un monde instable, la coopération dans de multiples domaines à l’échelle du continent est devenue vitale. La Suisse doit poursuivre activement les discussions en vue d’un accord institutionnel respectant les acquis sociaux et protégeant les travailleuses et travailleurs de la sous-enchère salariale.