En Suisse, nous avons une chance extraordinaire. Elle s’appelle la démocratie directe. Ce joujou extra (lire ci-contre), c’est notre petit trésor à nous, celui qui fait du peuple, non un sujet, mais un acteur de la vie politique. La caste des élus adore prendre de haut cet organe de notre démocratie, le mépriser, crier au populisme. Il ne faut surtout pas les écouter: ils sont tout simplement jaloux du pouvoir du peuple dans notre pays.
Ils sont jaloux et ils nous racontent des salades. Ils nous font croire que le seul pouvoir légitime, c’est eux, alors que la démocratie directe est, tout autant que le parlement, un organe constitutionnel de notre démocratie. Le suffrage universel a même le dernier mot: il est le souverain.
La démocratie directe, les citoyennes et citoyens de ce pays vont en avoir, plus que jamais, besoin, dans les quatre ans qui viennent, pour apporter des solutions aux vrais problèmes de la Suisse: primes maladie, santé, prix des médicaments, solitude des personnes âgées, emploi des jeunes, formation, apprentissage, prix de l’essence, coût des denrées alimentaires, rentes AVS, système de retraites à renforcer, soins dentaires, etc.
Ces questions-là, vitales et concrètes, ont été scandaleusement occultées par la mise en avant obsessionnelle du seul thème climatique. Cela a permis à un certain parti de faire son beurre. Fort bien, c’est le jeu. Mais tout au moins, demeurons lucides et prenons en mains nous-mêmes, d’en bas, le destin politique de notre pays.