Libérer la parole

  • DR

Libérer la parole, c’est peut-être l’enjeu majeur de 2021, dans notre société suisse. Il faut, dans les circonstances difficiles que nous traversons, que toutes nos concitoyennes, tous nos concitoyens, s’expriment. Sans la moindre distinction de classe sociale, de catégorie professionnelle, de degré de formation, d’adhésion politique ou spirituelle. Tous, sans exception!

Car la parole, en cette année 2020, a été largement confisquée. Par qui? D’abord, par l’autorité exécutive, qui a tenté de la monopoliser, de discréditer les oppositions, de stigmatiser les pensées divergentes. Cette attitude, profondément contraire à nos coutumes suisses, laissera des traces. Nous ne pouvons plus autoriser des roitelets, ou des potentats locaux, aux manières de satrapes, régenter les consciences. Nous sommes des hommes et des femmes libres, adultes, responsables. Nous ne sommes pas des sujets de leurs seigneuries. L’Ancien Régime, c’est terminé, depuis deux siècles!

Et puis, la parole a aussi été confisquée, hélas, par une partie des médias. Certainement pas le journal que vous avez entre les mains, et qui demeure, à Genève, l’un des ultimes espaces d’expression alternative, ouvert à tous. Mais d’autres, qui se sont contentés de colporter bien sagement la voix officielle. Pire: ils ont réprimé, voire ridiculisé, en leur collant l’étiquette de «complotistes», les voix discordantes. Cela non plus n’est pas dans nos traditions suisses. Notre pays est un espace de liberté, de responsabilité, d’écoute et d’ouverture. Voilà ce qui doit être restauré en 2021!