Lumière, SVP!

  • DR

La Ville de Genève a-t-elle vraiment puisé près d’un million de francs, dans un fonds prévu pour les personnes âgées, pour l’affecter plus généralement à «l’urgence sociale»? Tour de passe-passe, entre vases communicants? Ou, beaucoup plus grave, véritable «détournement», comme le prétend l’UDC? La question est posée. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle mérite réponse.

L’affaire sent le roussi. Ministre de tutelle, chargé de la Cohésion sociale, c’est Thierry Apothéloz qui a tenu à recadrer la Ville. Cette dernière estime n’avoir pas fauté, elle produit le testament de la donatrice du fonds, la danseuse Emma Louise Zell, qui avait fui le nazisme pour se réfugier à Genève, et avait tenu à témoigner sa reconnaissance.

Ce qui frappe dans l’affaire, c’est la précipitation de la gauche municipale, manifestement prise en défaut au niveau de deux de ses édiles, à envoyer le ban et l’arrière-ban de ses spadassins pour contre-attaquer, nier l’affaire en bloc, ou tout au moins la minimiser. Réaction classique de tout pouvoir en place, se sentant attaqué.

Eh bien ces gesticulations défensives ne doivent pas nous impressionner. Citoyens et contribuables en Ville de Genève, nous voulons toute la lumière sur cette affaire. Des instances professionnelles de contrôle financier doivent s’en emparer, à l’abri de toute pression des magistrats possiblement impliqués. Il en va du rapport de confiance entre le peuple de la Ville et ses autorités. Nous irons jusqu’au bout.