L’urgence levée, il faudra exiger plus de durabilité

Le contraste est saisissant. Il y a quatre mois, Genève acceptait une initiative pour limiter l’essor du trafic aérien. Aujourd’hui, tous nos déplacements sont réduits au minimum. La raison est tragique: le coronavirus, qui tue les plus faibles et se propage si vite qu’on peine à le contenir.

Le Conseil fédéral a pris les pleins pouvoirs pour gérer l’urgence sanitaire et ses conséquences sociales et économiques. Pour les parlementaires, le temps d’agir viendra. Le bouleversement touche chacun(e) à des degrés divers, que l’on vive seul ou entouré, autonome ou dépendant, en studio ou en villa, au chômage ou au front. Mais toutes et tous, nous partageons le constat de la vulnérabilité de notre société face à un ennemi invisible, modestement agressif et qui était prévisible.

Une fois l’urgence levée, il faudra donc considérer à leur juste mesure les mises en garde des scientifiques face au bouleversement du climat et à l’effondrement de la biodiversité. La mise en place d’un plan de relance de l’économie sera l’occasion d’exiger plus de durabilité. Ces semaines nous avons connu la peur, mesuré l’importance de la solidarité et compris la nécessité de préserver un environnement de vie sain. Nous devrons unir nos forces pour relever ce défi.