Quand le Conseil fédéral n’a pas la lumière à tous les étages

En 2011, par suite de la catastrophe de Fukushima et dans l’euphorie presque générale, le Conseil fédéral annonçait vouloir sortir du nucléaire. Seule l’UDC s’inquiétait des conséquences sur notre approvisionnement électrique. Comme toujours, nous étions à côté de la plaque, le renouvelable suivrait. Mais les grandes utopies collent souvent mal à la réalité. Aujourd’hui, la pénurie que beaucoup voyaient comme un épouvantail agité par l’UDC se précise. Même à gauche, on se rend compte que l’électricité verte ne fera pas le poids lorsque les centrales auront été débranchées.

Berne envisage ainsi de limiter le droit de recours lorsqu’il est question de barrages ou de parcs éoliens. Ne reste ainsi plus qu’à bousiller nos paysages sur l’autel du renouvelable. Tout va bien alors? Non, le Conseil fédéral évoque lui-même le fait que «dans des situations exceptionnelles qui ne sont pas prévisibles(…) il pourrait arriver que la sécurité de l’approvisionnement soit compromise.»

Le gouvernement entrevoit maintenant un risque dont il se moquait il y a dix ans. Vu la façon dont nos Sages conçoivent notre avenir électrique, je vous suggère d’acheter des bougies.