Lorsqu’on chemine rue des Maraîchers, à deux pas de la caserne des pompiers, impossible de rater l’immense façade recouverte de panneaux photovoltaïques à la hauteur du numéro 9. Récemment surélevée, la nouvelle toiture du bâtiment n’a pas été épargnée: là aussi, de nombreux panneaux solaires ont été disposés. Idem au 40 de la même rue. Ici, la coopérative d’habitation Codha a également installé des panneaux sur son toit, et se sert de pellets de bois pour chauffer.
Malgré ces innovations, la rue ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A deux pas de là, de nouvelles tours actuellement en construction feront, elles aussi, la part belle aux énergies renouvelables.
Au 2-4-6 de la même artère, l’Hospice général reconstruit en effet trois immeubles, prévus pour l’été prochain, eux aussi équipés de panneaux solaires photovoltaïques en toiture. Plus largement, le chantier cherche à maximiser l’usage des ressources renouvelables et réutilisables, en privilégiant par exemple le béton recyclé, provenant de bâtiments démolis.
Pompe à chaleur
Pour se chauffer, le bâtiment a été raccordé sur le réseau à distance CADéco Jonction, qui vise à remplacer une vingtaine de chaudières par un chauffage centralisé. Concrètement, le système récupère l’eau du Rhône via une pompe à chaleur haute température, située sur le quai du Seujet, pour alimenter un réseau de chauffage à distance.
Et ce n’est pas tout. Les concepteurs du projet ont également imaginé l’introduction d’un système participatif et des démarches de sensibilisation pour les futurs locataires. Objectif: faire baisser les coûts d’exploitation des espaces occupés. «Par des gestes simples (gestion de la ventilation, réglage des thermostats de chauffage), les habitants contribueront au bien-être dans les locaux», espère l’Hospice général.