GÉNÉRATIONS • Les jeunes donnent des sueurs froides aux entreprises. Face aux changements provoqués ou annoncés par les générations Z (née autour de l’an 2000) et Alpha (née dès 2010), elles multiplient les colloques et autres études pour mieux les cerner. C’est que leur rapport au monde est sensiblement différent et il s’agit de répondre à leurs attentes, comme clients ou comme (futurs) salariés.
Lors d’un récent événement organisé par un acteur économique majeur, un éminent pédopsychiatre a relevé qu’on assistait déjà à un phénomène inédit avec la génération Y, née entre 1980 et 1999. Pour la première fois de l’histoire de l’humanité, les jeunes ont appris des choses à leurs parents que ces derniers ne savaient pas faire. Comme installer une application ou réparer un appareil électronique. Conséquence: la légitimité de l’adulte, autrefois acquise, doit dorénavant être conquise. Un élément capital pour tout manager ou professeur qui se respecte: il doit collaborer et partager son expérience. Les jeunes veulent comprendre, pas apprendre.
La «Gen Z» opère aussi une révolution dans le domaine du genre et de l’orientation sexuelle. Selon l’étude Vice Voice menée aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne en 2019 auprès des 15-25 ans, 48% d’entre eux se placent en dehors de l’hétérosexualité et près de deux tiers (62%) affirment que chacun devrait pouvoir choisir l’identité qui lui convient. De quoi en dérouter plus d’un. Pour reprendre une expression répandue dans cette génération, je me permets de vous affirmer que «t’es pas prêt».