Coup de Coeur / Griffe du 07.10.2015

CœUR Très jeune, aimable, précis, rigoureux, ne cherchant jamais à esquiver les questions, mais au contraire à répondre de façon pertinente à chacune d’entre elles, Nicolas Fournier, l’un des six candidats des Jeunes Démocrates Chrétiens au National, a produit une excellente impression, dans la séquence Les Yeux dans les Yeux. Côté sens comme côté forme, un succès: le jeune homme nous démontre exactement à quoi peut servir une rhétorique bien sentie. Non à tromper! Ni à fausser. Ni à contourner. Mais, simplement, à informer au mieux, en fonction de ce qu’on sait, et qu’on désire transmettre. De son rapport au langage, il émane aussi quelque chose de net et de simple. Tout cela nous fait dire que ce jeune homme a raison de se lancer en politique. Et qu’il pourrait, un jour, y tenir un rôle signalé.

GRIFFE Toujours dans cette fameuse séance du Grand Conseil du vendredi 2 octobre (lire ci-contre), le comportement du président, Antoine Barde, laisse songeur. Non dans la gestion de l’esclandre, qui fut correcte (il a eu parfaitement raison d’interrompre la séance et de demander aux policiers d’intervenir sur la tribune), mais dans l’absence totale d’intérêt qu’il semblait porter aux débats, se bornant à rappeler, infatigablement, aux orateurs, le nombre de secondes qui leur restaient. Certes, le Président est neutre, et ne participe pas aux débats. Mais une telle passivité ne peut que dévoiler sa réprobation face à l’opportunité même de cette séance spéciale, demandée par le MCG et l’UDC. C’est évidemment son droit. Mais, puisqu’il doit être neutre, fallait-il à ce prix que cela transparût?