Jeunes adultes déboussolés

DECLARATION • Ceux qui atteignent leur majorité ne sont pas toujours préparés à remplir leurs obligations vis-à-vis du fisc notamment.

  • L’entrée dans l’âge adulte: une période d’adaptation déstabilisante face aux contraintes administratives. 123RF/BARANQ

    L’entrée dans l’âge adulte: une période d’adaptation déstabilisante face aux contraintes administratives. 123RF/BARANQ

Chaque début d’année, les Genevois doivent s’acquitter de leurs obligations au niveau fiscal, à savoir remplir leurs déclarations et régler, mensuellement, leurs dus. Pas toujours facile pour certains. Les jeunes sont-ils de «mauvais élèves» en la matière? Réponse de Daniel Hodel, directeur général de l’Administration fiscale cantonale (AFC).

Quelques chiffres tout d’abord pour la tranche des 18-25 ans (étudiants, apprentis ou employés): «Au niveau du paiement de l’impôt, il y a nécessité, pour 15,7% d’entre eux, de leur adresser un rappel, contre 15,4% de la population.» Concernant la proportion de ceux qui ne paient pas leur dû, les jeunes représentent 1,2% contre 1,5% du reste des contribuables. Et Daniel Hodel d’ajouter: «En revanche, il y a une différence notable: 8% des 18-25 ans sont taxés d’office contre 6,4% de la population, pour ne pas avoir rempli leur déclaration fiscale.»

Sensibilisation au collège

Le directeur général de l’AFC se veut cependant rassurant et compréhensif. «L’année d’entrée dans la majorité est quelque peu déstabilisante avec nombre de devoirs et de responsabilités. Ils sont 9,8% à ne pas remplir leurs obligations fiscales, spontanément et dans les temps. Mais ce taux baisse de manière signifiante les années suivantes.» Faudrait-il alors une sensibilisation dans les écoles post-obligatoires, comme l’Etat de Vaud le préconise? «Un dispositif similaire existe déjà, en collaboration avec le Département de l’instruction publique (DIP) et l’Office des poursuites, axé sur le risque d’endettement. En outre, notre site internet et nos courriers adressés aux nouveaux contribuables donnent des informations assez claires et simples sur les devoirs et bonnes pratiques», rappelle Daniel Hodel. Qui conclut: «L’AFC participe activement au plan cantonal de lutte contre le surendettement, mis en place en 2011. Nous distribuons à ceux qui sont en difficulté des bons de prise en charge dans divers organismes sociaux.»