Les bulles de notre terroir brillent de mille paillettes

VINS DE FÊTES • Les créations des vignerons genevois ont remporté une médaille d’or et d’argent au concours mondial des vins effervescents de 2017. Une bonne raison de choisir les crus issus des vignobles locaux pour les Fêtes.

  • Trinquons genevois pour les Fêtes! 123RF/YULIA GROGORYEVA

    Trinquons genevois pour les Fêtes! 123RF/YULIA GROGORYEVA

Les vins mousseux genevois caracolent en tête des meilleurs pétillants mondiaux. Deux viticulteurs de Dardagny et Satigny viennent en effet de remporter une médaille d’or et d’argent au concours des effervescents du monde à Dijon le 17 novembre dernier. L’un pour son Azimut brut et l’autre pour son Baccarat rosé. Des vins effervescents qui sont devenus aujourd’hui incontournables pour les Fêtes.

Méthodes genevoises approuvées

Comment les vignerons genevois réussissent-ils à voler la vedette à des producteurs de renom dans ces compétitions internationales? «Genève a la particularité d’utiliser deux méthodes distinctes pour produire ses mousseux: la fermentation traditionnelle en bouteilles et l’élaboration en cuves closes, relève Denis Beausoleil, directeur de l’Office de promotion des produits agricoles de Genève (Opage). Ce sont d’ailleurs deux vins élevés selon ces méthodes qui viennent d’être hautement distingués.»

Diversité et créativité

De l’avis du directeur de l’Opage, si les mousseux produits dans nos coteaux détonnent, c’est parce qu’ils représentent toute la diversité du vignoble genevois et la créativité de ses vignerons. «On peut en effet autant apprécier un effervescent à base de gewurztraminer qu’un vin issu de merlot. Reste que les «classiques» chardonnay et différents pinots, assemblés ou en monocépage (ndlr: fondé sur une seule variété de raisin) sont fréquemment plébiscités.»

«Aujourd’hui, près de 250’000 bouteilles sont élaborées à Genève, dont 200’000 uniquement pour la fameuse gamme Baccarat de la Cave de Genève qui diffusée au niveau national, poursuit Denis Beausoleil. Quant aux autres flacons, dont la production est plus confidentielle avec environ 50’000 cols (ndlr: les ventes de bouteilles de vin s’expriment en nombre de cols), ils sont principalement réservés au marché local.»

Premiers crus dans les années 1940

Une belle réussite lorsqu’on sait que les mousseux genevois ne sont pas si anciens que cela: l’histoire de ces crus commence à Genève au tout début des années 1940 et la première maison connue sur le canton fut Belmont-Champagnisation, développée par Edouard Leyvraz, père du député et viticulteur satignote Eric Leyvraz du Domaine des Bossons. Autant de bonnes raisons de choisir des bulles locales pour les Fêtes de fin d’année.