A y perdre son latin

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Les chiffres de la chaîne sécuritaire se succèdent à une vitesse vertigineuse ces derniers jours. Lundi 23 mars, il y a eu ceux, «rassurants», de la police. En résumé, la criminalité poursuit sa baisse à Genève qui reste, malgré tout, la seconde ville la plus criminogène de Suisse (lire en page 7). Le jour d’après, c’est le bilan de l’activité du pouvoir judiciaire qui est délivré (lire en page 7). Pour la première fois de son histoire, le procureur général présente son bilan devant le gotha politique et institutionnel. Là encore, le message à la population se veut rassurant. Pour faire simple, malgré l’explosion des infractions routières et les 100’000 procédures annuelles, «l’Etat prend l’application de la justice très au sérieux». A tous ces chiffres, viendront s’ajouter, lundi 30 mars, ceux de la détention. Une nouvelle statistique qui fait écho à celle de la criminalité. Question. Police, justice, détention… Comment un citoyen peut-il s’y retrouver en ayant trois intervenants différents, en une semaine, sur une même problématique: la chaîne sécuritaire? Et, surtout, comment peut-il croire qu’il y a réellement une vision claire et commune de ce paysage sécuritaire? Réponse. Organiser une quatrième conférence pour faire le lien entre les trois premières.