Contribuables genevois: préparez la monnaie

  • Les membres du Conseil d'Etat genevois. STÉPHANE CHOLLET

Il fallait s’y attendre! Après avoir accepté en votation populaire le sauvetage de la Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (CPEG), puis la réforme de la fiscalité des entreprises, le gouvernement genevois est pris à la gorge et nous annonce, sans plus attendre et sans vraiment en rougir, un budget prévisionnel pour 2020 accusant un déficit de près de 600 millions de francs. Rien que ça!

Normalement, dans une entreprise sainement dirigée, lorsque l’on n’arrive plus à boucler son budget, on réduit la voilure et on fait des économies, de manière à ne pas se retrouver en faillite. Idem dans un ménage! On renoncera à certains achats et à quelques sorties pendant la période délicate.

A l’Etat de Genève, rien de tout cela! Au contraire, on engage de nouveaux fonctionnaires à tout va et on privilégie la fuite en avant. Ainsi, malgré un budget largement déficitaire, il est prévu de créer près de 600 nouveaux postes pour l’an prochain, alors même que nous sommes en Suisse le canton le mieux fourni en fonctionnaires, proportionnellement au nombre d’habitants.

Bien sûr, Genève peut continuer à s’endetter! Ici, nous ne sommes plus à un milliard près. Alors que nos voisins vaudois ont réussi, eux, la performance de réduire totalement leur endettement au cours de ces dernières années, Genève alourdit sa dette. Il est donc certain que la classe moyenne – ceux qui payent les impôts – fera à nouveau les frais de la mauvaise gestion de nos élus.

Sur le plan fédéral, on nous annonce déjà pour bientôt une augmentation de 10 centimes du prix de l’essence, suivie d’une deuxième hausse de 12 centimes un peu plus tard. Quant à Genève, on trouvera bien le moyen de nous ponctionner encore plus. Reste à savoir quand et comment, la réponse ne saurait tarder.

Mais, où diable s’arrêteront-ils?