Aéroport: transparence, vite!

COUR DES COMPTES • La RTS nous l’annonçait dimanche 1er novembre: la Cour des comptes lance un audit sur la gestion de l’Aéroport de Genève (AIG). Dans son viseur, entre autres, le fameux chantier d’extension de l’Aile-Est, coût prévu 600 millions, début des travaux en 2017. Cette fameuse aile avait déjà fait l’objet, l’an dernier, d’un audit interne.

Une enquête de la Cour des comptes, ça n’est évidemment pas la mort. Ni l’indice d’une quelconque gestion coupable. Il faudra laisser les juges faire leur travail, et puis nous verrons bien. Les plus hautes autorités de l’AIG affichent d’ailleurs, face à la perspective de l’audit, une sérénité qui rappelle celle, naguère, des huiles des Services industriels ou des HUG, et qui est sans doute de mise dans les hautes écoles de management. On se doute bien que les grands chefs, dans ces cas-là, ne vont pas venir crier à la cantonade qu’ils ont la chair de poule.

Une chose est sûre: l’Aéroport, à Genève, c’est l’affaire de tous. Chaque citoyen, chaque contribuable, a le droit de s’y intéresser. Le destin de cette plate-forme n’a pas à être confisqué par la cléricature de quelques-uns. L’avenir de l’AIG, son dimensionnement, doivent faire l’objet du débat populaire le plus vaste possible. Il faut aussi la certitude que la politique d’attribution des marchés publics se fasse avec rigueur et transparence. Rien que pour tout cela, la perspective d’un audit de la Cour des comptes est à saluer. Comme un outil de gestion. Et, le cas échéant, un signal d’alerte.