Sincèrement, un tel voyage ne se résume qu’en superlatifs. Prenez le village d’Ittoqqortoormiit, au Groenland. Il constitue l’un des endroits les plus inaccessibles du globe. Que l’on atteint uniquement par hélicoptère ou bateau. Et encore, pas toute l’année! En effet, l’océan est recouvert de glace dix mois sur douze…
Une fois le pied à terre, profitez de faire un brin de causette avec les habitants (550 âmes), qui se feront un plaisir de vous raconter quelques tranches de leur quotidien, disons… particulier. La visite est aussi un spectacle avec les fjords les plus profonds du monde, sortes de gardiens géants, qui font face à la localité.
Royaume blanc
Un excellent préambule à la suite du séjour, encore plus spectaculaire, à la rencontre du Scoresby Sund, un fjord de 350 km! Cette étendue silencieuse de glace, où les icebergs rivalisent de taille et de formes, est un sanctuaire, qui ne donne qu’une envie: le chérir. Ce panorama grandiose et époustouflant nous ramène à notre modeste condition d’être humain.
Soudain, un coup de tonnerre déchire la phase de méditation. De la glace bleue (ancienne) s’est détachée d’un bloc immaculé, qui doit bien faire la dimension d’une bourgade. La nature alentour s’écrit uniquement en majuscules.
Fjords, «invention» norvégienne
En termes de fjords, la Norvège se défend pas mal non plus, qui compte deux sites inscrits à l’Unesco. D’ailleurs, le mot fjord, soit une vallée glaciaire étroite et abrupte au fond de laquelle coulent des eaux marines, est originaire de ce pays.
Le Geirangerfjord, à l’ouest, laisse admirer ses montagnes aux pics enneigés et ses innombrables chutes d’eau. Quant au Nærøyfjorden, éloigné de 120 km seulement du premier, il arbore des sommets arrondis où des lacs se reflètent dans le ciel à longueur de temps.
Beaucoup plus au sud, mais toujours dans un environnement préservé, se trouvent les îles Lofoten, situées sous le cercle polaire. Au fur et à mesure que l’on s’engouffre dans l’archipel de cinq perles principales, l’émerveillement grandit jusqu’à provoquer l’irrépressible besoin de rester sur le pont. Histoire de ne pas rater une miette des décors de cette incursion en terre viking de jadis, où le temps a définitivement suspendu son vol.