Cimetière Saint-Georges, un début d’après-midi ensoleillé de septembre. Je rejoins la chapelle de l’Ange de la Consolation et je marche à travers les allées, souvent désertes. Là, face à une tombe est assise à même le sol, sur un sac plastique, une jeune femme. Elle ne bouge pas. Son regard fixe ce qui est désormais la «dernière demeure» d’un parent. Maman ou papa? Frère ou sœur? Ce n’est pas cela l’important. J’aurais envie de lui apporter une chaise – il y en a de nombreuses – pour être un peu plus confortable. Je n’ose pas. C’est sa tristesse, son chemin de deuil que je ne peux déranger. Un espace sacré, intime, auquel elle seule peut donner toute sa dimension. Probablement, elle reviendra. S’asseoir, prier, être en communion avec celui – ou celle – qu’elle aimera toujours et qui lui manque terriblement.
Assise en communion
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