Balayer devant sa porte

  • Bertrand Duvovray dr

    Bertrand Duvovray dr

A Paris, la conférence mondiale sur le climat s’achève. Que pouvons-nous en attendre, à Genève ou ailleurs? Pas grand- chose voire même rien, selon son degré d’optimisme. Car elle semble trop déconnectée du terrain. Or, la réalité est là: comme les mers et les océans, le lac Léman est pollué par des microplastiques. Quant à l’augmentation des températures de 2°C à l’horizon 2100, elle se traduira, ici, par une hausse de 4°, du fait du climat continental du pays.

Alors, certes, des initiatives locales existent, comme le Plan climat cantonal. Mais si ses objectifs sont louables (réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre en 2030), ce plan genevois n’en est encore qu’à l’heure du bilan. Il n’est pas rose (ni vert): à Genève, chaque habitant émet 10 tonnes de CO2, soit (au choix) 40 aller/retour Genève-Paris, en avion, 2940 Genève-Paris en TGV ou 70’000 km en voiture. De quoi effectuer pas mal d’aller-retour pour Paris. Trop, même.

Alors, que faire? En reprenant l’histoire du colibri qui transporte une goutte d’eau dérisoire pour éteindre l’incendie de la forêt, l’on serait tenté de répondre: «notre part».