La petite danseuse d’Edouard Degas a été vendue, aux enchères, il y a plusieurs semaines, pour la modique somme de 41,6 millions de dollars… D’autres tableaux de maîtres, disparus depuis longtemps, ont flirté avec ces prix, totalement inouïs, comme Le Bal du Moulin de la Galette, de Pierre-Auguste Renoir, adjugée à 143 millions de dollars ou encore 300 millions de dollars pour la toile de Paul Gauguin, période tahitienne, Quand te maries-tu? Lorsqu’ils ont été peints, leurs auteurs n'auraient jamais imaginé un tel engouement, un tel marchandage et des prix qui s’envolent pareillement… Certains d’entre eux ont connu la pauvreté, d’autres pas. Tout cela me paraît démesuré, quoique... Aujourd’hui, tout se vend, comme cette œuvre «invisible» – donc inexistante – d’un sculpteur italien pour 15'000 euros ou ce «collage» numérique, crypto et virtuel que d’aucuns se sont arrachés pour près de 70 millions de pépettes américaines… Be an artiste, or not!