Et après, comment on fait?

  • Jean-Marie Fleury

    Jean-Marie Fleury

FISCALITE • Les nouvelles conventions internationales, lois et réglementations fiscales, qui ont pour but louable d’assainir et de rendre plus équitable la fiscalité de tous, feront que, bientôt, toute tricherie ou distraction d’avoir et de revenus aux fiscs des pays faisant partie de l’OCDE seront mises au grand jour et dénoncées. Il ne sera bientôt plus possible de tricher pour ceux qui étaient tentés de le faire! Il restera certes des paradis fiscaux, mais il sera de plus en plus difficile d’y accéder. Les grands pays européens ou encore les Etats-Unis, gendarmes du monde en ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, sauront faire en sorte qu’en dehors de leurs propres paradis fiscaux, les résidents des autres pays n’aient plus la possibilité de frauder le fisc.

«Faites ce que je dis, pas ce que je fais.»

Mais la question qui se pose et qui deviendra très vite d’une actualité brûlante, c’est: que feront les gouvernements de nos pays lorsqu’ils auront pompé et dépensé toutes les réserves cachées que représente aujourd’hui l’argent non déclaré? Il y en aura encore sous les matelas me direz-vous, c’est vrai! Mais pour faire remonter aussi cet argent-là, il suffira de changer les billets de banque et le tour sera joué. Nos gouvernants pourront alors dépenser à cœur joie, ils auront une ou deux belles années devant eux et cette manne exceptionnelle ne les incitera pas à se serrer la ceinture. Ce n’est donc pas demain qu’ils apprendront à faire des économies.

Puis, ce sera le grand vide, le trou béant! Plus de réserves latentes, plus de recettes extraordinaires dues aux redressements fiscaux et aux fortes amendes qui auront ramené beaucoup de millions à nos gouvernements. Et comme en plus ils auront pris de mauvaises habitudes dues à cette opulence toute provisoire, il n’y aura alors plus qu’à augmenter fortement la fiscalité afin de continuer à dépenser, à tort et à travers, l’argent durement gagné par les contribuables que nous sommes tous.

On ne va pas vers de beaux jours, je vous le prédis.