Ils trient les déchets à votre place

Deux jeunes Genevois ont créé une société pour faciliter le tri tant chez les privés qu’auprès des entreprises. Rencontre.

  • Damien Da Rocha Lis et Sean Kinnear rêvent déjà de monter leur propre station de tri. MP

    Damien Da Rocha Lis et Sean Kinnear rêvent déjà de monter leur propre station de tri. MP

Sur leurs t-shirts: une bouteille de PET bleue aux traits masculins et une canette verte aux longs cils se tiennent par la main. C’est avec fierté que Damien Da Rocha Lis, 25 ans, et Sean Kinnear, 24 ans, portent le logo de leur toute jeune société: Monsieur et Madame Tri. Ils l’ont créée le 3 juillet 2021. «Le but, c’est de faciliter le tri pour toutes les familles et pour les entreprises», précise l’aîné des deux comparses qui pour l’heure effectue son apprentissage de médiamaticien au Département des infrastructures.

Le duo fournit à la famille (ou à l’entreprise) abonnée à ses services un grand sac gris. «Plus besoin de faire le tri en amont. La personne jette toutes les matières recyclables dans le même cabas et on s’occupe du reste!» explique Damien Da Rocha Lis.

Tous dans le même sac!

L’idée leur est venue parce que leurs parents ne trient pas. «On a fait un sondage auprès d’une centaine de personnes et on s’est rendu compte qu’ils n’étaient de loin pas les seuls», poursuit-il. Les mêmes arguments ressortent: manque de place pour les différentes poubelles et manque de temps. Et Sean Kinnear d’ajouter: «D’après les réponses, dès que le point de collecte est à plus de cinq minutes du domicile, les gens ne trient plus.»

D’où leur idée d’assurer le relais. Concrètement, leur cabas récupère l’aluminium, le PET, le verre, les piles, le matériel électronique, le carton, le papier et même les déchets organiques. «On donne aussi le sac de la petite poubelle verte. Une fois rempli, le client l’ajoute dans le cabas avec les autres matériaux», précise Sean Kinnear.

Puis, une fois par semaine, l’un des deux jeunes hommes vient récupérer le cabas rempli. «On fait notre tournée à vélo ou à pied. Et ce dans tout le canton», indique-t-il. Il ne reste plus à ces experts qu’à se rendre aux bornes de tri sélectif les plus proches pour jeter les déchets dans le bon container.

S’ils viennent tout juste de lancer leur business, ces entrepreneurs rêvent déjà de monter leur propre station de tri. «On pourrait y embaucher des personnes en situation de handicap, des étudiants ou encore des retraités», envisage Sean Kinnear, qui se forme justement à la gestion de projets associatifs en parallèle de son travail d’agent de sécurité. En résumé: petit à petit, Monsieur et Madame Tri entend bien faire son nid.

www.monsieuretmadametri.ch