Ceux qui ne vous ont pas vu venir ont entendu. Le grondement sourd du bicylindre parallèle fait trembler doucement l’air. La machine apparaît massive, mais les ingénieurs de Triumph ont mis tout leur savoir-faire pour qu’au volant ce soit une autre chanson. L’équilibre, les suspensions et la rigueur du châssis provoquent très rapidement un sentiment de familiarité.
A nous les grands espaces
La ligne relève du pur classicisme. Des chromes, de jolies roues à rayons, avec des pneus aux flancs blancs, les premiers du monde à carcasse radiale de ce genre. Les lettres LT signifient Light Touring et invitent à la balade au long cours. Pour ménager le corps, la nouvelle selle épouse mieux les formes et comprend un renflement pour soutenir les lombaires, le passager a son petit dossier.
Il y a bien sûr une certaine satisfaction à capter les regards admiratifs. Le vrai motif de contentement se manifeste quand on avale les kilomètres. Le souffle paraît inépuisable. Le pare-brise protège parfaitement, mais, si les courts trajets sont au programme, il est facile de le déposer, en quelques secondes.
La tenue de route fait partie des points forts de cette Thunderbird LT. On ne la penchera pas comme une supersport, pourtant elle ne rechigne pas à effectuer des parcours sinueux. Les reprises sont musclées à bas régime, ce qui permet de ne pas changer de rapport trop souvent.